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Un jeu, des pierres, une lutte...
Soixante-quatre joueurs de go se sont affrontés "pour
leur territoire et contre la privation de leur liberté",
samedi et dimanche, au château de Theix, lors de la
seconde édition d’un tournoi organisé par le
club de go de Clermont-Ferrand.
L’épreuve, divisée en cinq rondes, mettait
face à face des niveaux très divers(des 15 kyu
au 3e dan).
Avec deux fois plus de participants que l'année dernière,
le club de Clermont a remporté un fameux succès
pour ce tournoi. L'ambiance était cependant conviviale
et chacun est reparti avec un lot, de la bonne bouteille aux
plus beaux jeux de go ou de mah-jong
.
La lutte fut serrée, puisque quatre joueurs ont terminé
le tournoi avec cinq points sur cinq; mais finalement, les
deux grands vainqueurs ont été Thierry Dussout,
du club de Toulouse, pour la première Catégorie
(3e dan à 5e kyu), et Dominique Mas, du club de Clermont,
pour la seconde catégorie (6e kyu à 15e kyu).
Jouer dans les bars...
Le jeu de go, d'origine chinoise, a très peu d'adeptes
en France (un millier environ) et le tournoi de dimanche était
véritablement exceptionnel. Sur les 64 joueurs, 19
clubs français étaient représentés
(sur 60 dans toute la France), avec des participants venus
de Toulouse, Perpignan, Paris, Marseille, Montbéliard
ou Annecy. Notons également que le club de Clermont
compte 24 licenciés et se classe cinquième au
niveau national.
Pour les non-initiés, disons que le jeu de go se compose
d'un damier de 19 cases sur 19, appelé goban, sur lequel
les deux adversaires posent des " pierres " noires
ou blanches. Le but du jeu est d'avoir délimité,
au bout du temps imparti, le plus grand territoire libre.
Le classement des joueurs se fait dans des niveaux de kyu
ou de dan. Par exemple, on commence à un certain nombre
de kyu et l'on essaie, au fil des années, de devenir
1er kyu ou 1er dan, 2e dan, etc. Sachant que le meilleur français
est 5e dan et le meilleur mondial 9e dan.
" Même les débutants ont, au départ,
des chances de gagner, grâce à un système
de pierres d'avance pour le moins fort. Ce jeu fait peur,
est mal connu, et c'est dommage ", s'exclame Gilles Raynal,
président et fondateur du club de Clermont.
Confirmation de ces propos: " On ne peut vraiment pas
dire que des joueurs qui ont besoin d'un nounours fétiche
pour gagner soient des personnes qui se prennent trop au sérieux
! " Pour plus d'informations, le club invite tous les
intéressés à le rejoindre pour disputer
des parties, au café Ballainvilliers, face aux Beaux-Arts,
ou au bar Saint-Laurent, derrière le fond de Jaude.
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