Ils s'affrontent tout de go
Pour la sixième année consécutive, le
Groupe Auvergne de go a organisé son tournoi annuel
au château de Theix. Un tournoi rehaussé par
l'organisation de la finale du championnat national opposant
Farid Ben Malek à Paul Drouot.
C'est un tournoi en forme de consécration qui se déroule
ce week-end au château de Theix (Saint-Genès-Champanelle).
Le tournoi annuel du Groupe Auvergne de go (GRAUG), qui affiche
le chiffre honorable de 70 participants venus de toute le
France. Une consécration marquée par l'organisation
de la finale du championnat national qui oppose cette année
le favori, Farid Ben Malek, au challenger, Paul Drouot.

Pour les néophytes, le jeu de go, c'est un jeu d'encerclement
où pierres noires et blanches se disputent un plateau
de bois quadrillé. Plus de 100.000 Français
y consacreraient plus ou moins de temps, comme on joue aux
échecs ou aux dames en famille.
Mais pour les autres, les quelques acharnés capables
de traverser la France pour participer à un toumoi,
c'est autre chose : "Dire que le go consiste à
encercler des pierres ou des territoires, c'est comme dire
que les échecs consistent à pousser des pièces
en avant! Si l'on peut apprendre à jouer en un quart
d'heure, le jeu, à haut niveau, est incroyablement
subtil" .
INDISPENSABLE VOYAGE EN ORIENT
Une subtilité surtout cultivée en extrême
orient d'où est originaire le jeu, et où les
joueurs professionnels planent quelques atmosphères
au dessus du reste du monde : "En Europe, personne ne
peut raisonnablement rivaliser avec un bon professionnel japonais".
Pourtant, le niveau occidental commence peu à peu
à s'élever et les temps approchent où
nos meilleurs joueurs pourront espérer vivre de leur
passion. Farid Ben Malek, champion de France 1994, et candidat
au titre 1998, y parvient quasiment, entre les tournois, les
cours, et autres activités dérivées.
Tout comme son challenger, Paul Drouot, il a passé
un an dans une école japonaise, jouant 10 heures par
jour. "Cela permet d'acquérir des automatismes,
et d'avoir une vision beaucoup plus fine du jeu". Ces
automatismes auront sans doute permis au deux champions de
détrôner Pierre Colmez, champion de France 1997,
et de confirmer le renouveau du go français après
plus d'une décennie de domination d'André Moussa.
Pour Paul Drouot en revanche, "il est encore trop tôt.
Je ne pense pas consacrer ma vie au go".
Le gagnant, au terme d'un système compliqué
d'attribution de points, sera qualifié, cette année
ou l'an prochain, pour les championnats du monde amateurs
qui se dérouleront au Japon. "Si je suis champion
de France, j'aurais à peu près de quoi me payer
le billet d'avion pour Tokyo".
Le vainqueur du championnat national japonais, qui se déroulera
du 13 au 15 janvier à Paris, empochera, lui, l'équivalent
de quelque 250 millions de francs! De quoi mesurer le chemin
qu'il nous reste à parcourir!
Farid Ben Malek couronné à
Theix
La finale du championnat de France de jeu de go, organisée
cette année au château de Theix par le Groupe
Auvergne de go (GRAUG), a couronné le parisien Farid
Ben Malek, ancien champion de France 1994.
Ben Malek a acquis sa victoire face au Toulousain Paul Drouot,
ce dernier jetant l'éponge au cours de la deuxième
des trois parties réglementaires. Il se trouve ainsi
automatiquement qualifié pour le championnat du monde
amateur qui se dèoulera au printemps au Japon.
Par ailleurs, le tournoi interne du GRAUG, qui se déroulait
parallèlement, a attiré quelques 70 joueurs
venus de tout l'hexagone. Il a donné les résultats
suivants: Champion première catégorie, Didier
Garcia (Lyon); champion deuxième catégorie,
Christophe Dejouhanet (Rennes) champion troisième catégorie,
Arnaud Jankowski (Dijon).
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